Les retombées du coté obscur

 

Il faut savoir que proposer des modifications ou extensions de la RG est un exercice généralement périlleux car des tests très précis ont à ce jour confirmé toutes les prédictions de la théorie dans tous les secteurs, notamment les diverses formes du principe d'équivalence. Le peu de modèles concurrents qui n'ont pas été exclus, ne doivent leur survie qu'à l'ajustement de paramètres, ceux qui justement signaleraient des déviations par rapport aux prédictions de la RG, à des valeurs très petites. Le modèle présenté ici n'a pas de paramètre libre et ne pourrait donc se protéger de cette façon. De plus, il respecte le principe d'équivalence au niveau d'approximation Post Newtonien, ce qui assure qu'il ne rentre en conflit avec aucun des tests précis de la RG  . Enfin, il résout plusieurs problèmes théoriques réputés très difficiles de la RG, explique l'effet Pioneer et  un certains nombres d'énigmes de la cosmologie. 

I) La "cosmologie"

Sous inversion du temps la gravité f(t) devient f (-t) qui se trouve être identique à f -1(t).  Les deux versants suivent donc des lois inverses: expansion/contraction ou contraction/expansion ou stationnaire dans le système de coordonnées privilégié. A l'instant zéro, les versants sont confondus et on assiste à la naissance des temps: la symétrie t en -t nécessite bien sûr l'introduction d'un temps zéro.  

- Les paradoxes d'inversion du temps sont résolus: inverser le temps n'est pas remonter dans le temps

- Les deux versants conjugués sont nécessairement spatialement plats sans inflation.

- Il n'y a pas de singularité de la gravité au temps zéro.

- Les versants conjugués peuvent évoluer suivant trois lois possibles très précises (stationnaire, expansion ou contraction  ) . Mais l'activation d'une des trois lois possibles d'évolution dépend localement du temps et de la masse présente au voisinage.

- On obtient aisément exactement la même évolution du facteur d'échelle que dans le cadre LCDM, y compris l'accélération récente.


II) L'effet Pioneer

Dans certaines zones de l'univers (le long d'équipotentielles) on s'attend donc à des sauts spontanés d'une solution à l'autre. A la frontière entre les deux domaines, la gravité subit une discontinuité. Celle ci peut conduire à piéger la matière par un effet de barrière de potentiel expliquant la formation d'une coque ou d'un anneau de matière autour d'une structure comme cela a été couramment observé.  De part et d'autre de celle-ci les horloges dérivent différemment.
C'est très exactement le type d'effet mesuré par la sonde Pioneer et d'autres: un effet qui constitue une anomalie absolue pour la RG et pour lequel tous les effets systématiques envisagés ont été écartés.

L'effet est mesuré à ~15% près à la valeur attendue selon ce modèle de 20 à au moins 70 Unités Astronomiques.Cette discontinuité située aujourd'hui entre nous et Jupiter doit se propager très lentement dans le système solaire.

III) La gravité locale

- L'effet de frame dragging de la RG pourrait ne pas exister. L'effet géodétique attendu est le même qu'en Relativité Générale. 

- Dans certains cas le modèle satisfait à un principe de superposition grâce auquel le calcul gravitationnel devient un jeu d'enfant. On ne pourrait pas en dire autant de la RG.

- La gravité de type Schwarzschild est exponentielle et il n'y a plus d'horizon, autrement dit, plus de trou noir au sens de la RG.

- La stabilité est garantie alors que la théorie incorpore l'anti-gravitation.

- La gravité de type Schwarzschild ne dévie de celle de la RG qu'à l'ordre Post-Post-Newtonien ce qui ne pourra pas être testé avant plusieurs années. En attendant, bien que le formalisme Post-Newtonien ne soit plus applicable, il est certain que le modèle ne rentre en conflit avec aucun des multiples et variés tests précis du Principe d'Equivalence réalisés à ce jour à l'ordre PN.

- Les gravité inverses sont conjuguées sous inversion de l'espace-temps. Les objets vivant dans la même gravité s'attirent, les objets vivant dans des gravités différentes se repoussent comme dans le modèle de JP Petit. Un objet vivant dans une gravité est perçu comme possédant une masse négative du point de vue de la gravité conjuguée. La réhabilitation des masses négatives est achevée.

- Un vide ou sous-densité dans une des gravités y est toujours répulsif et équivalent  à une sur-densité dans la gravité conjuguée. Ce point est important car il valide les résultats de simulation de JP Petit dans le cadre de la gravité modifiée. 

Le théorème de Gauss, qui requiert la condition de décroissance à l'infini du champ gravitationnel, doit être reconsidéré en présence de discontinuités. Si l'on postule que la quantité de masse concentrée à la frontière de la bulle (l'infini du théorème de Gauss ramené à distance finie) doit être renormalisée à zéro,  une identique renormalisation du niveau zéro de la masse présente à l'origine du référentiel privilégié en découle. Alors toute la masse évacuée dans la gravité conjuguée au voisinage du centre de la galaxie par effet pseudo-horizon, est repoussée gravitationnellement vers la périphérie jusqu'à rencontrer et être piégée par la surface sphérique ou se situe la discontinuité. Toute cette masse négative piégée est alors équivalente à un point de même masse positive au centre de la galaxie. On peut alors obtenir, conformément aux observations, l'effet gravitationnel d'un point de plusieurs millions de masses solaires au centre de la galaxie...mais toujours pas de trou noir!

La discontinuité s'est peut être manifestée dans le phénomène d'émission de bulles observé par Chandra au centre de l'amas de galaxies Persee. 

IV) Application à la rotation des galaxies

L'effet répulsif d'une galaxie crée un vide dans l'univers conjugué. Comme le principe de superposition s'applique, ce vide se comporte comme un énorme halo qui peut confiner la galaxie. On s'attend donc à obtenir comme dans les modèles de Halo de matière sombre faiblement interagissante des courbes plates de rotation. Mais on évite l'inconvénient essentiel du véritable halo de matière sombre dont la distribution de densité devrait constituer des grumeaux de matière sombre particulièrement au voisinage du centre galactique aboutissant à la formation de structures baryoniques visibles à l' échelle subgalactique du kiloparsec ce qui n'est pas observé. Dans notre approche ou les fluctuations de densité correspondent à des vides de l'univers conjugués, l'absence de grumeau ou de surdensité effective piquée au centre de la galaxie est naturelle.

Si la matière de l'univers conjugué se retrouve piégée selon des coques répulsives à certains rayons, cela peut aussi favoriser la formation et la rotation de la galaxie. Ceci a été vérifié de façon impressionnante dans les simulations 2D de galaxies spirales barrées de JP. Petit et F. Landsheat.

Enfin, les masse effectives des galaxies tenant compte du vide créé dans l'univers conjugué, le modèle est aussi une alternative à la masse noire pour expliquer les effets de masse manquante dans les amas.  

IX) Perspectives de travail

Le contexte semble être très favorable à la compensation des divergences UV  car  les contributions des propagateurs  des deux univers univers pourraient se compenser.

L'origine de la violation maximale des symétries C et P dans les interactions faibles semble aussi être une conséquence du modèle, à condition qu'un mécanisme de génération des masses puisse être proposé à la lisière entre les deux univers. Ce problème de l'origine des masses a été récemment reconsidéré en postulant l'existence d'un réseau de points structurant le vide.

Toutes les bonnes volontés seront les bienvenues pour relever ces défis.

 

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